Inauguration officielle du kiosque

Kiosque

Mathilde et Marcel Schmetz ont célébré le 72ème anniversaire de la libération et ont inauguré officiellement le nouvel agrandissement du musée en présence d'un vétéran américain : Vito Mastrangelo, venu spécialement de Californie. Il avait 20 ans en 1944 et faisait partie de la 607ème Compagnie d'Enterrement de l'armée américaine, une compagnie qui devait donc s'occuper des morts. Sa compagnie avait comme tâche pénible la récupération, l'enregistrement et l'enterrement de camarades tués au combat en France, en Belgique et en Allemagne. Vito connaît le prix de la liberté. Il a vu la mort dans les yeux de ces jeunes soldats. Pas des dizaines, pas des centaines mais des milliers de camarades morts au combat. Vito a également perdu son seul frère, en Inde, en 1944. Etaient présents des militaires belges et américains, des amis et quatre joueurs de cornemuse.

Equipé d'une seule photo comme modèle, Marcel a réalisé une réplique fidèle du véritable kiosque qui se trouvait au centre de Verviers. Ce kiosque
était de forme rectangulaire et bien connu de tous les Verviétois. Marcel et Mathilde ont décidé de reconstruire cette aubette afin d'y exposer les
journaux et revues qu'ils ont gardé précieusement depuis tant d'années. Ces journaux sont européens mais aussi de bien d'autres pays, comme
bien entendu les Etats-Unis d'Amérique. Cette construction a nécessité d'innombrables heures de travail.

Marcel fait tout lui-même, à l'aide de morceux de bois, de vitres, il travaille à l'éclairage, au chauffage, à la peinture, etc....

Sur la photo originale on peut voir un soldat allemand, lisant des journaux disposés dans le kiosque mais Marcel l'a mis en face d'un exemplaire original du "faux Soir" que l'on doit au Front de l'Indépendance, une branche de la résistance belge. Ce faux Soir a été édité le 9 novembre 1943 et n'est sorti qu'un jour. Utilisant contre l'occupant nazi l'arme de l'humour et de la dérision, le faux Soir fut une illustration de l'esprit de dérision belge. C'était un acte très dangereux puisque toute la presse était contrôlée par les Allemands. Les journalistes qui ont écrit ce Soir ont été arrêtés ... 25 otages ont été fusillés, en représailles !

A l'intérieur du kiosque, la dame accompagnée de son bébé, vend également des cartes postales et des cigarettes. Elle a en sa possession des billets et des piéces de monnaie des années 40-45 mais ne vous vendra rien, bien entendu !!